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Récolte des maïs 97 q/ha de moyenne nationale malgré les contraintes météo

Les conditions météorologiques ont perturbé les maïs tout au long de la campagne et, encore aujourd’hui, alors que les récoltes ne sont pas terminées faute de fenêtre climatique favorable. Le rendement provisoire moyen au niveau national atteint cependant 97 q/ha, un bon niveau à mettre sur le compte des progrès génétiques dont bénéficient les variétés. Malgré tout, d’importantes hétérogénéités peuvent être déplorées selon les gradients de températures et de pluviométrie plus ou moins favorables selon les secteurs géographiques.

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Le progrès génétique diminue fortement la pression exercée sur le maïs par les conditions météo.
(© Terre-net Média)
Alors qu’un tiers des surfaces de maïs grain restent à récolter, Gilles Espagnol d’Arvalis-Institut du végétal avance un rendement moyen national à 97 q/ha pour une sole atteignant 1,62 million d’hectares. « Il s’agit du troisième meilleur niveau de rendement de la décennie après 2007 et 2011. » Malgré une climatologie souvent contraignante au cours de la campagne, les récoltes ont pu être sauvées, et ce, grâce au progrès génétique, notamment sur les critères tolérance aux stress, aptitude à installer un nombre de grains par m² et tenue de tige. « Nous déplorons cependant une importante hétérogénéité entre régions et au sein d’une même région. »

Retour sur la campagne et la climatologie qui a compliqué la période de semis. « Les semis précoces ont été perturbés par la pluie. Celle-ci a fortement ralenti l’installation de la culture et la densité faisait souvent défaut. Les semis tardifs ont conservé leur retard jusqu’au bout. » Gilles Espagnol précise que la pratique du semis précoce ne doit cependant pas être remise ne cause car elle permet l’installation d’un meilleur potentiel et d’esquiver les périodes de stress hydrique.

Humidité des grains plus élevée

Les maïs continentaux ont bénéficié de sommes de températures excédentaires par rapport à la médiane et n’ont pas subi les déficits pluviométriques de la frange Est-Ouest. « Concernant les rendements, les effets de disponibilités en températures, rayonnement et pluviométrie expliquent les très bonnes performances constatées dans les parcelles irriguées du Sud de la France. Le déficit de températures, tant en termes de durée de cycle que d’efficience, a eu des conséquences sur les potentiels des régions du Nord et Nord-Ouest. De même, les déficits hydriques, plus particulièrement marqués entre le 15 août et le 15 septembre, ont affecté les cultures pluviales, et ceci d’autant plus qu’elles étaient en retard. »


La campagne 2012 se caractérise par des déficits hydriques sur une diagonale Ouest-Est très marquée. (© Arvalis)

Quant aux conditions actuelles de récolte, les pluies abondantes génèrent de fortes humidités des grains dans les régions du Nord, du Nord-Ouest et de l’Ouest. La moyenne se situe à 28 % d’humidité au lieu des 25 % couramment obtenus. « La situation n’a rien d’alarmant, rassure Christophe Terrain, président de l’Agpm, si ce n’est qu’il faudra prévoir des frais de séchage supplémentaires. Surtout que les surfaces les plus en retard ne sont pas les plus concernées par les semis de céréales d’automne. »

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